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Troubles du spectre autistique et méthodologies adaptées

UE 3 - Cours d'introduction

Travail # 1 - Construire une grille d'analyse pour la prise en charge d'un enfant autiste 

UE 2 - Cours d'approfondissement

Travail # 2 - Présenter un enfant autiste avec lequel nous avons été en interaction 
Travail # 3 - Lire un ouvrage scientifique au sujet de l'autisme et en présenter un résumé

Travail # 4 - Construire un PECS (Picture exchange communication system) 

 
 
 
 
 
 
UE 3 - Introduction

Travail # 1  Consigne: Construire une grille d'analyse pour la prise en charge d'un enfant autiste

Préambule

Il est important pour moi de travailler de la manière la plus concrète possible. Je souhaite que mes outils soient véritablement utiles.
De ce fait, l'intervention que je vais imaginer et la grille d’analyse que je propose pour l'accompagner est basée sur un cas concret.
Il s'agit de Roby, un enfant autiste que je suis dans le centre d'hippothérapie où j'effectue mon stage. Pour bien comprendre ce dont
je parle il est important de parcourir le  Travail # 2 dans lequel je présente Roby. 

Constat de départ

Comme je l'explique dans ce travail, je trouve que le programme des séances qu'effectue Roby chaque semaine est chargé. Il me semble que les étapes sont trop nombreuses et s'enchainenent un peu trop rapidement pour pouvoir vértiablement travailler sur un point précis. 
 

Important: Le programme actuel est adapté à la demande qui a été formulée par l'institution qui l'encadre. L'objectif dans le cas présent est plutôt large: prendre du plaisir et se relaxer.

Question

La question que je me suis posé pour réaliser ce travail est la suivante: Serait-il possible et utile de focaliser sur une partie du programme pour travailler plus spécifiquement un ou plusieurs objectifs ?

Fixer des objectifs spécifiques

Dans ce travail,  je propose de travailler la capacité d'attention de Roby et son autonomie dans la réalisation de l'étape de brossage du cheval.

Fiche de préparation de l'intervention

Ce document de travail peut servir de base de discussion pour une réunion interdisciplinaire. Il va permettre de formuler et discuter la proposition d'intervention. Il servivra ensuite comme référence pour faire régulièrement le point.

Grille d’analyse

Ce second document va permettre d'assurer l'observation et le suivi au cours de chaque séance d'hippothérapie.
La compilation des fiches sur une période donnée (ex. sur 3 mois - 12 séances) va permettre de constater les progressions,
d'identifier les éventuels problèmes et d'apporter des aménagements de l'intervention si c'est nécessaire. 


 

Pour aller plus loin

Je me suis également intéressé au sujet des grilles d'analyse dans le cadre du trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité.

Dans ce travail, j'adopte une perspective plus large. Il se trouve dans la section du cours grilles d'analyse.
Plus de détails à propos du TDA/H sont présentés dans la page conscrée au cours de neuropsychologie.

UE 2 - Approfondissement

Travail # 2 Consigne - Présenter un enfant autiste que nous avons rencontré au cours de notre stage en
couvrant les points suivants : observation clinique, activité réalisée avec l’enfant, difficultés rencontrées et manière
de communiquer avec lui.

 

Contexte

J’ai réalisé mon stage dans un centre d’hippothérapie qui travaille avec plusieurs institutions. Une variété de publics sont
pris en charge. Ce sont majoritairement des groupes d’enfants mais il y a également des adultes. Ils arrivent généralement
en bus, par groupes de 6 et ils sont accompagnés d’éducateurs.

 

Présentation

Pendant ce stage, j’ai été amené à prendre en charge les séances de plusieurs enfants autistes. L’enfant dont j’ai choisi de parler, nous allons le nommer Roby. Il a 10 ans. Il est suivi au centre depuis plusieurs années. Chez lui, certains traits du spectre autistique sont plus marqués que d’autres. A mon sens, nous sommes en présence d’une forme légère d’autisme.

 

Observations cliniques
Il faut savoir que les hippothérapeutes du centre n’ont pas accès aux dossiers des bénéficiaires. Ils reçoivent très peu d’informations sur les personnes prises en charge. La description que je vais faire de Roby est donc partielle. Elle est basée sur des observations de courte durée et sur les interprétations que j’en fais.

 

Relations sociales
Lorsque Roby arrive au centre, il ne va pas spontanément aller vers l’équipe qui l’accueille pour dire bonjour. La prise de contact passe par les éducateurs qui doivent attirer son attention à plusieurs reprises avant qu’il établisse un contact visuel avec moi et qu’il dise bonjour.  En soi, ce n’est pas un trait autistique. J’ai une fille de 6 ans. Lorsque ses amis arrivent à la maison pour jouer, il n’est pas rare qu’ils foncent immédiatement vers ce qui les intéresse sans même me regarder, ni dire bonjour.

 

Roby n’a pas un visage très expressif. Il semble absent, happé en permanence par la multitude de choses qu’il y a à regarder autour de lui. Lorsqu’il y a contact visuel, celui-ci est très bref.

Déficit de la communication

Roby est verbal. Il s’exprime particulièrement bien. Sa manière de parler est fluide et son vocabulaire est riche. Il répond par oui ou par non lorsque je lui pose une question mais ne cherche pas à entrer en dialogue. Il est plutôt dans des monologues qui tournent en boucle. 

 

Comportements répétitifs

Je n’ai pas observé de stéréotypies motrices chez Roby. Elles sont présentes chez ses camarades qui l’accompagnent mais pas chez lui. Ce qui est répétitif dans son cas, ce sont les phrases, extraits de films ou de dessins animés, qu’il déclame en boucle.   

 

Déficit des relations sociales

Roby ne cherche pas, ou en tout cas très peu, à entrer en contact. Il ne me donne pas l’impression d’être indifférent à ma présence, il semble même l’apprécier, mais il est dans sa bulle. Son visage est très peu expressif et il n’entre pas spontanément en contact visuel.

 

Intérêts restreints

Je n’ai pas l’impression d’avoir pu observer une hyper focalisation sur un objet ou un sujet restreint. Il s’intéresse à des toutes petites choses, comme une brindille ou une flaque d’eau. A mon avis cela n’est pas vraiment un trait autistique.  Je pense que c’est de la curiosité saine et normale pour un enfant (et certains adultes comme moi).

Trouble de l’attention

Je ne suis pas complètement au clair sur ce point. Du point de vue des autres adultes encadrants, Roby n’arrive pas à fixer son attention sur ce qu’il est en train de faire. Il n’écoute pas, en tous cas peu et pas longtemps, et de ce fait il ne respecte pas les consignes. Si vous lui demandez d’aller chercher une carotte pour la donner à son cheval, il ne va pas arriver à destination. Au bout de quelques mètres, son attention va être happée et il va passer à autre chose.

De mon point de vue, cela mérite d’être nuancé. C’est clair qu’il déconnecte très facilement de ce qu’il est en train de faire mais est-ce uniquement un problème d’attention ? En partie oui mais je pense aussi qu’il y a une multitude de choses intéressantes autour de lui. La question que je me pose est donc : Est-ce qu’il n’arrive pas à fixer son attention ou est-ce qu’il détourne facilement son attention de ce que les adultes ont décidé qu’il devrait être en train de faire ? Ce n’est pas tout à fait la même chose.

 

 

Activité réalisée avec l’enfant

Le programme de la séance est le même pour les 6 enfants du groupe de Roby. Les objectifs également.
Ils ne sont pas très spécifiques : relaxation, bienêtre et respect des consignes.

 

  • Prise de contact visuel avec l’hippothérapeute

  • Salutation

  • Prise de contact avec le cheval (caresses) qui est placé en bord de piste

  • Aller chercher une brosse en bord de piste (à quelques mètres)

  • Brosser et caresser le cheval (il y a une succession de trois brosses à utiliser)

  • Ramener la/les brosses (il est rare d’arriver à la fin de la séquence de 3 brosses)  

  • Aller à la sellerie (plus de 50 mètres)

  • Choisir une bombe (casque d’équitation) à la bonne taille et la mettre

  • Récupérer le tapis et la selle de son cheval (il y a des photos en dessous de chaque selle) ainsi que des rennes et ramener le tout jusqu’à la piste

  • Aider l’hippothérapeute à équiper le cheval

  • Monter (avec une petite échelle) et attendre que tout le monde soit prêt

  • Tours de piste dans un parcours (ou balade à l’extérieur)

  • Retour en bord de piste

  • Attendre avant de descendre

  • Aller chercher une carotte ou du pain sec à la sellerie (plus de 50 mètres)

  • Revenir et donner sa récompense au cheval

  • Dire au revoir à son cheval (caresses)

  • Retourner à l’entrée du centre avec les hippothérapeutes et les éducateurs

  • Salutations 

 

Difficultés rencontrées
 

  • Mon sentiment est que le programme est trop chargé

  • Les étapes s’enchainent rapidement et elles sont trop nombreuses

  • Il y a beaucoup de distracteurs (animaux, paysage, présence de nombreuses personnes)

  • L’attention de l’enfant se déplace sans cesse et généralement sur autre chose que ce que nous sommes en train de faire

  • Les trajets vers la sellerie détournent immanquablement l’enfant de ce qu’il est supposé faire   

  • Les éducateurs sont en piste et interfèrent dans la séance

  • Ils ont l’habitude d’intervenir et de hausser le ton lorsque l’attention de l’enfant est ailleurs

Entrer en communication avec l’enfant

 

Ma formule pourrait se comparer aux principes de la méditation pleine conscience. Lorsque l’attention de l’enfant part ailleurs, je capte son attention et je le ramène, sans cesse, à ce qui nous occupe, ici et maintenant. Je le fais avec beaucoup de calme et de douceur.
 

Pour capter son attention, je procède de différentes manières.

 

Je peux tout simplement l’appeler, plusieurs fois et me placer de telle manière à pouvoir établir un contact visuel. Lorsque j’ai son attention, je lui explique ce que nous allons faire. J’utilise les locutions descriptives pour annoncer chacune des mes actions. 

 

Je lui pose souvent des questions. Je me mets dans la posture de celui qui ne sait pas et je lui demande de m’expliquer ce que nous devons faire. Exemples :

 

  • Nous devons brosser le cheval maintenant ? Quelle brosse devons-nous utiliser ? Tu veux bien me montrer ? On va les chercher ensemble ?

  • Et maintenant nous devons faire quoi ? Mettre la selle ? D’accord. Est-ce que tu peux me montrer où se trouve la selle de Bella ? Dans la sellerie ? Tu peux me montrer où c’est ?

 

Il devient ainsi mon guide dans les différentes étapes du programme.

C’est laborieux parce que son attention part sans cesse ailleurs et je dois inlassablement le ramener.

 

Ce que je fais également c’est de lui poser des questions sur ce qui a happé son attention et je le ramène progressivement sur ce que nous sommes en train de faire. Par exemple : Il est à cheval mais il est ailleurs. Il déclame en boucle des phrases issues d’un film. Je lui demande ce qu’il dit. Je dois recommencer plusieurs fois mais il finit par répéter sa phrase mais en s’adressant à moi. Sur cette base j’établis un dialogue. D’abord je lui pose quelques questions simples, fermées, sur le film dont il parle. Ensuite je le ramène sur quelque chose qui est ici et maintenant.

 

Autre technique, j’attire son attention sur quelque chose de sensoriel. Exemple : Tu entends ce son ? C’est quoi ? Des oiseaux ? Ou alors : Tu as touché le pelage de Bella ? C’est doux, non ? Tu aimes bien ? Tu veux la caresser encore ? En termes de communication, l’idée est vraiment de le ramener sans cesse à se reconnecter à ce qui est présent.

 

Une difficulté : Les déplacements vers la sellerie sont problématiques parce le trajet est ponctué de distracteurs. Pour garder l’attention de Roby, je lui propose de me donner la main et je continue à lui parler.

Travail # 3  Consigne : Lire un ouvrage scientifique au sujet de l'autisme et en présenter un résumé.

Pour ce travail, j’ai décidé de me pencher sur un livre en rapport avec mon stage en hippothérapie. Il n’a pas été facile
de trouver un ouvrage qui traite la prise en charge d’enfants porteurs du trouble autistique dans un contexte de thérapie
par la médiation du cheval. Mes premières recherches ont été infructueuses. J’ai fini par trouver un livre très intéressant
qui traite du sujet de manière plus large : la zoothérapie.

 

Autisme et Zoothérapie
Communication et apprentissages par la médiation animale

Auteurs : Françoise Beiger et Aurélie Jean

Dunod, 2011

 

Le livre s’articule autour de trois grandes parties : les animaux, le trouble du spectre autistique et enfin leur mise en relation par le zoothérapeute, dans le triangle que constitue la thérapie par la médiation animale.

 

Chapitre 1 : L’animal, miroir de l’humain

 

Cette première partie trace un large horizon sur les animaux qui sont utilisés en zoothérapie : les chevaux, les ânes, les chiens, les chats et même le cochons d’Inde. Ce chapitre aborde essentiellement des notions d’éthologie. Il expose le mode de fonctionnement de ces animaux et explique la place qu’ils peuvent occuper dans le monde des enfants.

 

Les auteures insistent sur la richesse en significations de l’animal pour l’enfant. Il ouvre aux histoires dont est fait son imaginaire et dans lesquelles il peut se mettre en scène. Il est question d’imaginaire et d’objet transitionnel. Un peu comme un doudou chargé d’affect. L’animal peut devenir source d’une relation affective. Il devient symbole, compagnon à la fois imaginaire et réel. Ainsi, la thérapie par la médiation animale devient source d’émotions et de stimulation.

 

Les auteures abordent ensuite la question de la communication non-verbale que l’animal peut déclencher et qui sera, plus loin dans le livre, mise en perspective avec les besoins des enfants autistes.

 

Un point qui a particulièrement attiré mon attention à la fin de ce premier chapitre est celui des « locutions descriptives ». Il s’agit pour le zoothérapeute d’annoncer chaque action qui sera posée. Cela aura non seulement un effet rassurant pour l’enfant autiste, mais sera également source d’apprentissage aussi bien au niveau verbal que fonctionnel (la séquence des actes à poser). Elles parlent d’un véritable travail thérapeutique de fourmi qui peut prendre plusieurs mois et qui peut aboutir sur un déblocage de mots, de phrases compréhensibles ainsi que sur des mouvements et des gestes significatifs.

 

Chapitre 2 : L’autisme ou plutôt les autismes : qu’est-ce que c’est ?

 

Ce deuxième chapitre dresse un état du savoir en matière de troubles du spectre autistique. Il commence par un historique qui montre l’évolution de la compréhension du sujet depuis que Eugen Beuler utilise le terme « autisme » pour la première fois en 1911. Les auteures nous parlent des travaux de Kanner, Asperger, Bettelheim, Mahler, Tustin et Metzler. Cela apporte un éclairage intéressant sur le sujet. Je ne vais pas entrer dans les détails car ce qui m’intéresse vraiment est de comprendre comment peut agir un hippothérapeute dans la prise en charge d’enfants porteurs de ce trouble.

 

Les auteures y arrivent plus loin lorsqu’il est question des déficits spécifiques associés au trouble du spectre autistique (TSA).  Elles évoquent les déficits suivants : sensoriel, communicationnel et social. Ce sont les principaux axes sur lesquels nous allons pouvoir travailler.

 

Chapitre 3 : Les autistes et les animaux : médiation, comment ?

 

Pour ce chapitre, je vais me focaliser sur le cœur de mon sujet : la médiation par le cheval.

 

Études scientifiques

 

Les auteures abordent cette dernière partie de leur livre par les apports observés scientifiquement de la médiation animale pour l’enfant autiste. Elles nous présentent plusieurs travaux de recherche qui ont été menés et qui nous éclairent sur les impacts positifs de l’hippothérapie sur les enfants avec autisme.

 

Motivation

 

La première étude qui nous est proposée a été menée par R.R. Taylor en 2009.
Son objectif est de déterminer les effets de 16 semaines d’hippothérapie sur la « faculté à avoir de la volonté » d’enfants avec autisme.

 Pour mesurer cette faculté, ils ont utilisé le Pediatric Volotional Questionnaire, une échelle d’évaluation qui permet de mesurer la motivation d’un enfant en s’intéressant à la manière dont il agit avec son environnement. Cette faculté, que les auteures appellent volotion, peut aller de l’exploration (curiosité, volonté d’essayer de nouvelles choses) à la compétence (attention soutenue, fierté, recherche de résolution de problèmes pour atteindre un but) et enfin à la réalisation (volonté de s’améliorer dans son action et d’aller plus loin).

 

L’hypothèse de recherche est que l’hippothérapie va augmenter ce niveau de « volotion ». Les enfants ont donc été testés avant, à mi-parcours ainsi qu’à la fin des 16 séances. Les résultats de ces mesures démontrent une amélioration de la motivation à s’engager.

 

Ma critique : Je ne suis pas véritablement surpris par ces résultats mais je ne suis pas convaincu qu’une étude menée sur un échantillon de 3 personnes puisse être considérée comme significative. A mon sens, elle dessine une tendance, elle encourage une intuition mais il faudrait que ces mesures soient menées sur un plus vaste échantillon pour qu’elle puisse valoir comme argument en faveur de l’hippothérapie.

 

Cognition sociale

 

La deuxième étude dont il est question a été menée sur une échantillon plus large mais, à mon sens, celui-ci reste somme toute très limité également. Il s’agit d’un échantillon de 19 individus.

 

Cette étude a été menée la même année par M. M. Bass.

 

Son objectif est de mesurer les effets de l’hippothérapie sur le fonctionnement social d’enfants avec autisme. L’hypothèse est que la médiation par le cheval peut avoir des effets positifs à ce niveau. Pour le mesurer, deux outils ont été utilisés. Le Social Responsiveness Scale (échelle de réactivité sociale) et le Sensory Profile (profil sensoriel).

 

Le premier est un questionnaire de 65 élément qui mesure la sévérité des symptômes du trouble du spectre autistique (TSA). Les questions couvrent plusieurs dimensions : conscience sociale, cognition sociale, motivation sociale, maniérisme autistique et communication sociale.

 

Le second outil porte sur 125 items et mesure l’ensemble du fonctionnement social de l’enfant (réactivité émotionnelle, endurance par rapport au son, sensibilité sensorielle orale, faculté d’attention, capacité de catégorisation, motricité fine et sensibilité sensorielle dans son ensemble.

 

Les résultats de l’étude montrent que l’hippothérapie (terme qui n’est pas véritablement défini) peut avoir être une activité efficace pour les enfants qui souffrent de TSA dans leur évolution. Par rapport, au groupe de contrôle, les enfants qui ont bénéficié de séances ont montré une évolution dans tous les domaines mesurés. D’après nos auteures, cela tient à la nature multi-sensorielle de l’équithérapie.

 

Ma critique : Encore une fois, l’échantillon me semble limité pour tirer des conclusions scientifiquement valides. Cependant, il semble qu’une tendance se dessine. Elle devrait, avec le temps et de nouvelles études, être progressivement confirmée. Il s’agit d’une hypothèse de ma part, nous sommes bien d’accord. Je suis en effet convaincu que la thérapie par la médiation du cheval est bénéfique pour les enfants souffrant de TSA. La question à mon sens, est de savoir si c’est le cas pour tous les enfants avec autisme, dans quels cas elle n’est pas indiquée et à contrario dans quels cas elle est à utiliser. Il faudrait également spécifier ce qu’on entend exactement par hippothérapie. Ce terme n’est pas très clairement défini car il englobe une large palette d’interventions possibles.

 

Structuration du cadre d’intervention

Cette partie du livre est également très intéressante. Elle mes sera utile pour mon TFE. Elle décrit le mode d’intervention de l’Institut Français de Zoothérapie.

 

La première rencontre

 

Les auteures suggèrent que la prise en charge commence par un temps pour faire connaissance, étudier la demande et clarifier le travail qui sera proposé. Il s’agit notamment d’expliquer à la famille en quoi consiste la zoothérapie ou thérapie par la médiation animale.  

 

Elles nous en donnent une définition (p. 121 et 122):

 

Il s’agit d’une médiation qui se pratique en individuel ou en petit groupe à l’aide d’un animal familier, consciencieusement sélectionné et éduqué, sous la responsabilité d’un professionnel, appelé zoothérapeute, qui cherche à maintenir ou améliorer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif.

 

Les axes de travail

 

Je dois dire que sur cette partie j’aurais apprécié plus de développements.

 

  • L’adaptation et les comportements

 

Le travail en zoothérapie porte sur la diminution des comportements inadaptés par l’apaisement, la détente et la relation aux animaux. Ces derniers réagissent en miroir aux comportements inadaptés de la personne. Il importe alors de permettre au patient d’accéder à des comportements de substitution. Il en résulte une diminution des écholalies, stéréotypies et de manière plus générale de l’anxiété liée à la relation.

 

  • Communication et socialisation  

 

Le thérapeute s’attache à la création d’un espace d’expériences affectives. Il est ici question de relation enveloppante, de relation contenante, d’attachement affectif dans un lien sans danger au niveau émotionnel. Le patient peut alors s’essayer à différents modes de relation. Il peut également progressivement s’essayer à l’expression de ses émotions.

 

  • Travail psycho-corporel
     

Avec les chevaux il est possible de mettre en jeu l’activation des cinq sens simultanément, de travailler la relaxation ainsi que le schéma corporel. Il est notamment possible d’agir spécifiquement sur la motricité fine, l’équilibre postural, la latéralisation, l’anticipation, l’inhibition, l’ajustement tonique ainsi que la coordination visiomotrice. Par exemple, lorsqu’il s’agit de brosser le cheval ou de lui mettre un licol. La constance et la répétition de ces gestes va être rassurante. Elle va favoriser l’apprentissage, la prise de confiance et au passage de travailler la verbalisation.

 

Observation, évaluation et analyse de la demande

 

Les auteures nous expliquent que dans leur manière de procéder les premières séances sont consacrées à poser des questions, à observer et à analyser des besoins. Cela va permettre de définir un programme de travail.

 

Parmi les informations récoltées figurent l’anamnèse, la sensibilité tactile, la relation aux autres et à l’environnement, les signes et attitudes lorsque la personne est angoissée, les réactions à avoir en cas de crise, les activités appréciées, l’intérêt pour certains objets, les affinités avec certains animaux, le niveau d’attention, l’orientation dans l’espace et dans le temps, les comportements face aux changements ainsi que la verbalisation et le regard visuel.

 

L’ensemble de ces éléments va permettre de fixer des objectifs avec les différents intervenants qui gravitent autour du bénéficiaire et ce, afin d’agir de manière coordonnée.  Pour ce faire, les auteures soulignent l’importance de se rencontrer, de s’accorder et de faire régulièrement le point afin d’apporter les ajustements nécessaires.

 

Grilles d’observations

 

Pour structurer l’ensemble il est recommandé d’utiliser des grilles d’observations. Elles vont permettre de guider les observations de départ, de fixer des objectifs de travail, de prendre des notes après les séances afin d’observer les évolutions et, le cas échéant, de reconsidérer les objectifs initialement fixés.

 

Les auteures insistent sur le fait que les grilles doivent être adaptées individuellement. Certains items peuvent être ajoutés ou supprimés. Voici un exemple de grille d'observation.

 

 

 

Organisation des temps des séances

 

Dans cette dernière partie de l’ouvrage, nous trouvons une série de recommandations.

 

L’espace

 

Les auteures recommandent que l’espace de travail soit clairement délimité et lisible. Il est en effet important que les enfants autistes aient une compréhension de l’environnement dans lequel ils vont évoluer. Pour ce faire, elles suggèrent une organisation spatiale avec la présence d’enclos et de clôtures.

 

L’organisation de la séance

 

Le bonjour

 

Il est important de comprendre que la séance commence une fois le portail passé. L’étape de la prise de contact et du bonjour est importante. Elle est l’occasion de mobiliser et de travailler plusieurs dimensions présentes dans les grilles d’observation : contact visuel, éléments relationnels et comportementaux, verbalisation et échange. Parfois, cette prise de contact se limite à obtenir un contact visuel. Elle peut, dans un certain nombre de cas, être travaillée, donner lieu à un apprentissage et permettre des progrès.

 

Le planning

 

De manière à rassurer l’enfant autiste, elles recommandent de commencer par expliquer le déroulement de la séance. Elles indiquent qu’un emploi du temps visuel peut palier au difficultés liée à la mémoire séquentielle et aux informations verbales données. De manière générale, cela va contribuer à réduire l’anxiété. Dans le cas où l’emploi du temps construit avec des images ou des pictogrammes ne fonctionne pas, il est possible d’utiliser des objets, des couleurs, des textures, des sons ou encore des nombres. Elles ne nous expliquent pas comment les utiliser.

 

Les différents temps des séances

 

Elles nous recommandent d’alterner les tâches faciles et les tâches plus difficiles qui demandent plus d’attention et d’énergie. Elles soulignent l’importance de préserver le plaisir, la motivation et de varier les activités. En effet, si les enfants autistes ont besoin de routines, elles considèrent que ce n’est pas nécessairement une bonne idée de les renforcer à l’intérieur de celles-ci. Elément important à considérer également, la motivation. Les activités proposées doivent tenir compte des affinités de l’enfant ainsi que de ses capacités à les réaliser.

 

Conclusions

 

Pour conclure, les auteures font état des progrès incontestables qu’elles ont pu observer auprès d’enfants autistes grâce à la thérapie par médiation animale. Pour cela, elles insistent une dernière fois sur l’importance d’utiliser des grilles d’analyse et de personnaliser les programmes d’intervention. 

 

 

Travail # 4  Consigne   Construire un PECS (Picture exchange communication system)

 

Ce travail sera réalisé au second quardimestre.

 

J'ai adoré ce livre...

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Daniel Tammet est un autiste Asperger, génie des nombres et des langues. Aujourd'hui, il a vaincu la prison de l'autisme : c'est un écrivain à part entière, un savant plein d'humanité et doté d'une sensibilité bouleversante.

Les plus grands neuroscientifiques du monde se sont penchés sur son cas et ont dialogué avec lui. Il a tant appris sur la façon dont son cerveau (et celui des autres) fonctionne, qu'il a voulu nous raconter ses découvertes. 

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